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Forum des diaristes 4
Bonjour Cedric,
Merci pour ton intervention et ton questionnement. Après avoir constaté que le débat porte essentiellement sur la pratique du journal et sur la diversité des journaux, j'ai souhaité élever le débat et le porter sur le plan théorique en pensant que l'année de licence est aussi une introduction à la recherche en Master et en Doctorat. Certes, la période des examens ne permet pas de rentrer dans les détails de ce type de réflexion un peu complexe, je le concède. Cependant, je m'autorise à jeter en l'air des questions, quitte à les reprendre plus tard et tenter d'y répondre.
Pour ma part, je concidère ce forum comme un lieu de débat et d'échange sur la pratique et la théorie du journal. Le questionnement de Cedric et sa réaction est la preuve de la richesse de ce débat.
Les sciences de l'éducation sont relativement récentes en comparaison avec les autres sciences de l'homme et de la société, La majorité des fondateurs des sciences de l'éducation sont de formation philosophique. Il est tout-à-fait normal que le questionnement épistémologique accompagne l'élaboration des sciences de l'éducation en général et de son enseignement en particulier.
Avant de venir en sciences de l'éducation, j'ai fait des études en philosophie jusqu'au DEA l'équivalent du Master2, et c'est le cas d'Augustin Mutuale docteur en philosophie et de bien d'autres que je ne peux pas tous citer. Le fait d'adopter le diarisme comme pratique libre et quotidienne m'amène à m'interroger sur l'apport du journal dans le cadre des savoirs sur l'homme et la société, d'où l'envie de partager ce questionnement avec les étudiants.
J'approuve la citation de Remi Hess et j'ajoute un autre exemple des statistiques, dont l'usage et l'utilité sont incontestables, mais, leur limite est évidente, notamment, lorsqu'il s'agit des approches de l'homme et de la société.
La liberté d'écrire pour le diariste n'est pas à remettre en question, mais lorsqu'il s'agit de tenir un journal de recherche, on est tenu de répondre aux questions imposées par l'objet de sa recherche tout en étant impliqué, comme le dit Remi Hess en indiquant le travail à faire après la relecture de son journal. Nous avons évoqué dans ce débat la multitude des journaux pour celles et ceux qui ont la capacité d'en écrire et c'est dans ce cadre que la question du journal spirituel s'est posée. En ce qui me concerne, je ne m'interroge pas sur la spiritualité en soi et qui relève de la liberté personnelle, mais ma question est sur sa place en sciences de l'éducation. J'ai eu l'occasion de lutter contre les douaniers des savoirs et je ne cherche pas à devenir douanier pour dire ce qu'il faut ou ce qu'il ne faut pas faire en matière du journal. Je précise ma question : qu'est-ce qu'un journal spirituel ? C'est quoi l'esprit ? Il s'agit de quel objet à traiter dans ce journal ? Y a -t-il un lien entre le journal spirituel et les autres journaux ? Je peux encore poser davantage de questions à ce sujet , mais je m'arrête là pour l'instant.
Merci à Cedric de réagir à ce questionnement. Je te rappelle que je te lis avec beaucoup d'intérêt. J'ai beaucoup apprécié le fait que tu parles de ton journal de nuit écrit dans le centre où tu as travaillé. Cela doit être un document de recherche appréciable pour une recherche sur ce type de centre.
Salutations à Cedric et à toutes et à tous les participants à ce forum.
Benyounès Bellagnech
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