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Journal de diaristes

Journal de lecture

Rédigé par Benyounès Bellagnech Publié dans #Journal de lecture

Jeudi 22 mars 2007, 9 heures 20,

Réveillé à cinq heures. Je prends ma tension. J’en suis déçu, car j’ai toujours 18, c’est très élevé selon les médecins. Pourtant, la veille et suite à la prescription du cardiologue, la tension avait sensiblement baissé. Je prends les médicaments : cinq types de comprimés. Je prends mon petit déjeuner et entame la lecture de la Phénoménologie de l’esprit de Hegel. J’en suis à la préface.

Sept heures, tout le monde est réveillé. Nous préparons le départ de Solène en classe de neige à Arêches. Nous l’accompagnons Place de la mairie. Départ vers 8 heures 30. La séparation avec Solène, sept ans, est difficile. Nous partageons ce sentiment avec tous les parents. Les mamans n’arrivent pas à retenir leurs larmes. Je pense que les pères sont aussi touchés, mais n’ont pas le courage de l’exprimer. En ce qui me concerne, les larmes de Solène au moment de la séparation ont été suffisantes. Il ne fallait pas que j’en rajoute.

Retour à la maison. Il fait très froid aujourd’hui. Je bois un café chaud. Je me reprends la tension. Cela baisse.

Choisir entre la poursuite de la lecture et l’écriture, j’opte pour la seconde solution.

En écrivant, je m’interroge sur le corps malade, la lecture et l’écriture. Comment je fais… je dois impérativement reprendre mon journal sur la santé.

J’ai envie de dire : Je ferme la parenthèse de cette matinée et je passe à autre chose, à quoi ? Dans le diarisme, on constate l’interférence des sujets. Dans le cas présent, me concernant, j’écris plusieurs journaux thématiques. L’avantage de cette démarche réside dans la construction d’un texte cohérent sur une thématique spécifique et dans le cas de ce journal, il s’agit de noter mes lectures. Mais il se trouve que parfois on est pris dans des situations (impliqué dirait Lourau) et ces situations interfèrent avec des situations différentes. Cela induit un mélange des genres.

Le cas de ce matin est très parlant. Comment vivre l’instant d’une séparation de deux semaines avec ma fille qui de surcroît voyage loin. Certes, son voyage est encadré par l’école et la municipalité. C’est son deuxième voyage, mais cela est insuffisant pour dissiper toutes les appréhensions que l’on ressent dans ce genre d’événement qui intervient dans une vie de famille extrêmement sédentarisée ! Ce départ était prévu, organisé et préparé depuis bien longtemps. Toutefois, l’instant est vécu comme une perturbation. Cela crée une déstabilisation dans les habitudes normées et non pas normalisées.

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